Suite au refus des maires de Fretin et de Lesquin de délivrer le permis de construire pour le projet d’extension de l’aéroport de Lille, le juge administratif a enjoint les maires d’instruire le permis de construire.
“On était en référé, des procédures qui ont un caractère d’urgence, or ce chantier n’en est pas une en 2022. Concernant la sur-fréquentation, il a été redit à l’audience que le nombre de passagers cette année a à peine atteint 80% de ceux accueillis en 2019”.
Jean-Marc Ambroziewicz, maire de Lesquin – France3 Hauts de France du 06/12/2022
On nous parle de saturation durant l’été : quelle autoroute n’est pas surchargée en juillet-août ? Ce n’est pas pour ça qu’on double les infrastructures !
Le deuxième point d’urgence a été celui des risques d’attentats, poursuit l’élu. Comment un aéroport aurait-il pu fonctionner depuis autant de temps avec un risque terroriste aussi présent ? S’il n’avait pas été aux normes là-dessus, il aurait dû fermer il y a longtemps.
Les nuisances pour la population ne soient pas prises en compte. Il y a une fois de plus ce rouleau-compresseur qui passe et nous ne sommes pas entendus.”
“Alors qu’on nous parle de décarboner, on veut nous obliger à subir ces nuisances et cette pollution, abonde-t-elle. Je suis très déçue de m’apercevoir que, face à des intérêts financiers, l’intérêt de ma population ne compte pas. Ce que nous voulons, c’est protéger nos administrés, et voilà, ça n’a aucun poids.”
Béatrice Mullier, maire de Fretin – France3 Hauts de France du 06/12/2022
Le juge a également rejeté sans surprise le référé déposé par NADA Lille, NNE et FNE Hauts de France visant à demander la suspension de travaux de forages test dangereux pour la nappe phréatique de la Craie, qui représente 40% des ressources en eau potable de la MEL.
Le vendredi 25 novembre dernier, les associations apprenaient avec stupeur que ces travaux de forage test avaient été effectués en urgence du 8 et le 10 novembre, rendant caduc l’examen du référé. La décision du juge des référés de ne pas retenir l’urgence n’est donc pas une surprise, et les associations se préparent désormais avec leur avocate, Me Muriel Ruef, à l’audience qui doit examiner le dossier sur le fond.
Ce n’est pas vraiment un revers pour nous, on s’y attendait. On attend surtout avec impatience l’audience qui sera consacrée au fond du dossier, pour laquelle on n’a pas encore de date mais où on va pouvoir développer nos arguments. On tente tout ce qui est en notre pouvoir pour lutter contre ce projet destructeur. Cette décision n’entame pas notre détermination, nous irons jusqu’au bout.
Charlène pour NADA – France3 Hauts de France du 06/12/2022