Les rapports du GIEC ne cessent de préconiser la baisse du trafic aérien. Or pour Aéroport de Lille, ce projet d’extension permettrait de doubler le nombre de passagers en 2039 ! C'est incompatible avec les Accords de Paris et avec les préconisations de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Un avion, c’est bruyant et ça rejette des nanoparticules, ce qui provoque des troubles de la santé. Nous détaillons les recommandations de la littérature scientifique. Un plafonnement du trafic aérien et un couvre-feu sont plus que nécessaires.
Avec les contraintes du marché de l’énergie à l’avenir, même les projections les plus optimistes prévoient au mieux une possibilité d’augmentation de trafic très modérée (moins de 1% par an). Alors à qui ou à quoi servirait ce projet ?
L'avion est le mode de transport le plus inégalitaire. Seuls 30% des français prennent l'avion et ce sont les plus riches. Deuxièmement, les emplois générés seraient en majorité précaires et basés sur un modèle économique incertain. Le projet risque aussi de causer une dévaluation des logements des riverain·es.
Très peu d’informations sont mises à disposition des citoyens de façon impartiale : des éléments de langages officiels qui ne parlent que de “modernisation” de l’aéroport ; des décisions en petit comité et un manque cruel d’information du grand public.
En passant de 18 000 à 33 000 m² de surface, l’agrandissement de l’aérogare aggrave l’artificialisation des sols qui, en plus de participer au dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité, présente un risque pour la qualité et les dynamiques de l’eau à échelle locale.
